Bonjour a tous.
Une petite scène au 1/72d'un Stug III G ou Stug 40 pendant les premiers jours de l'opération Nordwind en Alsace.
Figurines de Black army modells et Germania.
La percée de la 17 ss panzer grenadier division vers gros réderching et Achen.
La photo originale .
Un peu d'histoire: La percée de Achen et Groe réderching
Le 2 Janvier vers 22H30, alors que les ténèbres couvraient les alentours de Rimling, des obus d’artillerie commencèrent à tomber sur le village de Gros Réderching pour bloquer l’arrivée de renfort vers le Nord du dispositif Américain. Les soldats du 3e bataillon du 253e Régiment d’Infanterie alors déployés de la ferme du Brandelfingerhof jusqu’à Gros Rederching entendirent des chars, ce qui n'était pas pour les rassurer. Ce sentiment d’insécurité se fit croissant quand une des compagnies alors située autour de la ferme du Brandelfinger fut prise à son tour à partie par l’artillerie, puis attaquée par le Stossgruppe Kaiser, mêlant au moins 150 à 200 fantassins à 4 chars. La pression se fit si forte que le bataillon Américain commença à se retirer de la zone de manière chaotique et unilatérale, si bien que vers 03H30, le village lui-même était abandonné en grande partie.
Les Allemands du Stoßgruppe Kaiser passèrent sans encombre la ferme du Brandelfinger, descendant par la cote 338 (Am Rederchinger Baum), entrant dans le village par la D 662. Malgré des combats violents mais brefs à l’entrée de Gros Réderching, les forces Américaines se replièrent en désordre vers Achen, laissant les Allemands maitre du village.
Ainsi, la dernière pièce antichar de la Canon Company du bataillon eut la mauvaise surprise d’être abandonnée par l’infanterie qui protégeait ses avants, si bien que son équipage dut s’enfuir à son tour. Les pertes allemandes à Gros Réderching furent minimes bien que l’officier en charge de la 9e Kompanie fut tué dès son entrée dans la localité.
Gros Réderching sécurisé, les troupes du Kampfgruppe Kaiser prirent la direction de Achen, en passant par le Achenerthal, une petite vallée sinueuse. Les Américains de la compagnie F du 255e Régiment d’Infanterie alors positionné à l’Ouest de Achen furent d’abord éberlués de voir refluer l’infanterie du 3e bataillon du 253e Régiment, puis comprirent ce qui se passait. Les deux premiers chars allemands s’engouffrèrent à toute allure dans les rues de la commune à 07H, suivis de près par 150 à 200 fantassins lourdement armés oblitérant les rares défenseurs Américains par un feu de mitrailleuses et de canons. Miracle pour les allemands, les casemates de la ligne Maginot ne furent pas utilisées par les Américains pour stopper l’avance du Kampfgruppe à l’entrée de Achen !
Parallèlement à l’entrée des allemands dans Achen, la seconde attaque du 38. SS Panzergrenadier Regiment débuta en direction de Rohrbach les Bitche entre 6H et 7H du matin. Partant du Moronville et du Sud de Gros Réderching, l’autre Kampfgruppe allemand réussit à faire refluer deux sections du 2nd bataillon du 397e Régiment de la Century mais fut contraint de s’enterrer à cause de l’artillerie. Les chars allemands ayant lancés l’attaque vers Rohrbach semblent s’être alors déplacés vers le Frohnerwald afin de gagner de la hauteur et l’abris des arbres, puis descendirent la colline pour rejoindre Achen à 8H45. Les positions de la compagnie B furent débordées, si bien qu’elle abandonna plusieurs prisonniers et laissa ses emplacements aux SS, tandis que la F faisait face. La confusion atteignit son comble quand le PC de la compagnie H fut détruit par des tirs allemands, tandis que les officiers de la compagnie F fuyaient le leur avec précipitation à cause de l’arrivée d’un char ennemi devant le bâtiment.
La percée Allemande de Achen avait cependant atteint un point de non-retour en début de matinée. En effet, les SS achoppaient sur les dernières maisons du village où la résistance menée par la compagnie F du 255e Régiment d’Infanterie s’était affermie. Les tentatives pour dépasser les forces Américaines par les flancs ne fonctionnaient pas non plus, les troupes des 1er et 2nd bataillon du 255e ayant installées leurs positions en surplomb du village, coupant la route vers Etting et le Haut Poirier. Profitant de l’essoufflement des SS, les deux bataillons du 255e RI organisèrent la contrattaque sur Achen, mais la confusion ambiante leur empêchait d’avoir toutes les cartes en main. En effet, l’arrivée des allemands avait surpris le 495e Armored Field Artillery, les forçant à se retirer de leurs positions entre Etting et Achen, pour gagner la sécurité de Oermingen. Le soutien de l’artillerie apparaissait alors comme une nécessité pour les officiers Américains, souhaitant éviter de laisser leur infanterie seule contre des chars. Les premiers observateurs arrivèrent sur la colline du Haut Poirier d’où ils commandèrent les frappes d’artillerie tandis que les pièces de la Canon Company encore présentes dans le secteur se joignaient aux bombardements. Il ne semble pas que le sort des civils encore présent ait intéressé les deux protagonistes.
Les consignes suivantes furent alors données :
- Compagnie G devait attaquer depuis le Sud-Ouest afin de forcer les allemands à sortir du village.
- Compagnie A devait se positionner avec les restes de la compagnie B au Nord du village afin de créer une ligne de défense et anéantir les fuyards ennemis, tout en pressant de l’autre côté.
A 10h30, les hostilités débutèrent. L’attaque simultanée eut pour résultat de forcer les allemands à se retrancher et à utiliser leurs munitions. L’artillerie cessa son matraquage sur le village à 13H, quand le second peloton de la compagnie A entra dans Achen, déplaçant alors ses tirs sur le Achenerthal. Des fantassins américains firent la découverte d’un véhicule blindé abandonné (peut être un M8 ?), qu’ils redémarrèrent après lui avoir versé quelques litres d’une jerrycan environnante. Nettoyant méticuleusement les maisons, le peloton détruisit deux mitrailleuses au Nord-Ouest du village, capturant au passage 4 soldats allemands. Malgré l’entrée des Américains dans la bourgade la résistance ne flétrissait pas : 2 des chars StuGs patrouillaient toujours au Nord (probablement entre la Walkmühle et l’entrée Nord), tandis que des groupes de soldats allemands s’étaient retranchés dans plusieurs maisons au Nord Est et dans des blockhaus au Nord-Ouest. Un des chars gisait cependant déjà abandonné faute de carburant, son équipage avait rejoint Gros Réderching à pied, assurant aux civils présents qu’ils reviendraient le lendemain avec un groupe plus important.
Cependant, le Kampfgruppe sentait bien que la situation se gâtait : les chars restant tournaient en rond tentant de repousser les soldats du 255e RI, l’infanterie se repliant de maison en maison, la tension augmentant à un point où l’opérateur radio du char du commandant Kaiser s’effondra nerveusement. La bataille dans Achen perdit doucement en intensité au cours de la journée, la nuit tombant permettant aux SS de préparer leur retraite.
Des éléments de la 2nd Division Blindée Française avaient élu domicile sur l’axe Sarreguemines / La Petite Pierre / Haguenau afin de protéger la route entre ces communes alors d’une importance capitale. Depuis Kalhausen et les hauteurs de Oermingen, des tankistes du Colonel Massu observèrent la débandade des hommes du 253e RI et les combats se déroulant à Achen et Gros Red’ et très vite, Jacques Massu reçut un ordre pressant du Général de Langlade de clarifier la situation à Gros Réderching. Pour ce faire, Massu souhaitait englober le village de Gros Réderching en installant ses troupes sur les crètes du Welschoff et à l’Ouest du Ollerdingerhoff, afin de maitriser toute sortie potentielle allemande et sécuriser les abords de la localité avant d’y pénétrer. Pour ce faire, il disposait au moins du 2nd bataillon du Régiment de Marche du Tchad et plusieurs sections du 12e Régiment de Chasseurs d’Afrique, totalisant 8 chars.
Ainsi après 16H30 la 6e compagnie du 2nd bataillon du régiment de marche du Tchad occupa le village, tandis que ses abords Est et Ouest furent sécurisés par des sections du 12e Régiment de chasseurs d’Afrique assistés par la 5e Compagnie du RDM. Les combats pour la localité furent vifs, notamment autour du cimetière, où un commandant de char fut blessé mortellement. La tombée de la nuit profita aux hommes du Kampfgruppe Kaiser qui se replièrent de Achen. Arrivant d’abord par petits groupes, les SS tentaient de traverser le village pour retourner vers leurs lignes rendant la situation explosive. Les Français furent peu à peu soumis à des tirs d’artillerie nourrie, les allemands tenant de soutenir la percée des leur, si bien qu’un groupe plus conséquent soutenu par un char finit par traverser Gros Réderching détruisant au moins un blindé Français et semant le chaos au sein de la 6e compagnie du régiment de marche du Tchad.