Tulle le 9 juin 1944

Bonjour

Suite à l'exécution d'un Hauptsturmführer (capitaine de la 2è SS), les allemands ont capturé 120 hommes dans la ville de Tulle en Corrèze. Certain qui ont tenté d'échapper ont été abattus sans sommation. Après une longue négociation entre le curé et un haut gradé SS, au lieu de 120 condamnés à la pendaison, ce sont 98 malheureux qui seront pendus, avec un seul résistant parmi eux. Nous ne saurons jamais le contenu de la négociation entre le curé et l'officier SS. Cette pratique de représailles a été mis en place à l'est et ça a continué chez nous.

Cordialement
@+ Vivi

Moment triste de cette guerre ...........et ce n'est pas le seul malheureusement ..................

Ne pas oublier la bataille de Tulle deux jours auparavant, avec l'attaque de formations de FTP Destinée à prendre le controle de la ville et à la nettoyer des forces allemandes et collaborationistes qui s'y trouvaient. Sauf que la division ''Das Reich'' était dans les parages.

Bonjour

@JFF: c'est tout à fait ça, des gars mené par l'inconscience du danger et des représailles possibles. À l'opposé de ce comportement, le Colonel Georges Guingoin n'a jamais voulu d'attaque dans une localité ou au près, pour éviter un carnage par la suite.

Cordialement
@+ Vivi

De l'inconscience oui, d'autant que les FTP ont joyeusement exécutés les prisonniers fait dans les rangs du SD (ce qui peut aisément se comprendre) mais aussi dans les rangs du régiment de la heer encaserné dans la ville. 
Ce qui est désolant c'est la fuite générale de ces FTP à la vue des premiers blindés de la Das Reich, abandonnant au passage la population civile à la répression du re-occupant.

Bonsoir

Oui, les FTP n'ont pas toujours eu un comportement irréprochable, loin de là. En Charente (16) les gars du maquis "Bir'hacheim" et du "bataillon Foch", craignaient autant les FTP composés de républicains espagnoles que les allemands. Ils étaient prêt à un mauvais coup si un équipement des autres maquis leur plaisait.
Les FTP recevaient les ordres du comiterne, directement de Moscou, ou la devise à l'époque était; "mort aux fascistes". Sauf que ces ordres là, ceux qui les donnaient étaient très loin du terrain, et n'en avaient rien à faire de la vie de la population, du moment que ce n'était pas la leur vie.
Un jour de battage chez mes parents, deux "kamarades" sont venus pour emmener le gars qui avait la batteuse, ou alors brûler les gerbiers. Le mot d'ordre c'était; "pas de blé pour les boches". Mon père a cramponné les deux illuminés et a dit; " si je n'ai pas de blé pour pouvoir faire de la farine et ensuite du pain, qu'est ce que je donne à manger à mes enfants??". Quand ils ont eu mangé tranquillement sans attirer l'attention sur eux, mon père qui les avait prévenu qu'il avait quelque chose pour la résistance leur dit qu'il manquera une cartouche. Effectivement, avant de remettre un Mousqueton qu'il avait récupéré au moment de la débâcle de l'armée française, il l'a essayé. Comme il avait prévenu qu'il manquerait une cartouche, ils n'étaient pas trop fier.

Cordialement
@+ Vivi